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Le gaspacho de mon père…

17 juin 2008

Lorsque j’étais petite, c’était mon père qui se mettait en cuisine pour le gaspacho. J’aimais le regarder faire parce qu’il cuisinait au jardin… Il avait récupéré une vieille gazinière qu’il avait légèrement abritée et l’utilisait pour ses confitures. Pour tout ce qui ne nécessitait pas de cuisson, il travaillait sur une table, épluchait et tranchait, consciencieusement.

Le gaspacho, c’était son truc. Un peu au gré des envies, il utilisait les légumes sans proportion exacte, sans souci des quantités : tomates, poivrons verts, concombres, le tout était coupé en morceaux réguliers, prêts à être mixés longuement.

Parfois je l’aidais pour une sorte de mayonnaise à l’ail qu’il montait au pilon : des gousses d’ail écrasées que patiemment il broyait pendant que j’ajoutais quelques gouttes d’huile d’olive pour épaissir la mixture. Il fallait s’arrêter à un moment précis, avant que le mélange ne tourne, que l’ail et l’huile ne se désolidarise et qu’il faille tout recommencer. Car il aurait fallu tout recommencer…

Je prépare le gaspacho à la manière de mon père et chaque fois, je pense à lui…Curieusement, mes filles qui n’aiment pas les légumes adorent ce gaspacho. Un héritage culinaire donc, de ceux qui laissent des émotions impalpables, des souvenirs diffus, une atmosphère…

Pour colorer l’ensemble, un peu de fantaisie…et puisque justement il était question un peu plus bas de déshydrateur, une petite tomate séchées et quelques petits morceaux de fêta, de la fleur de sel, du poivre du moulin et de la ciboulette…du jardin…

Pour cette recette :

6 belles tomates pelées
4 poivrons verts
3 concombres
3 tranches de pain de mie
3 ou 4 gousses d’ail
1 demi verre à moutarde d’huile d’olive

Laver les légumes bien frais non pelés et les couper en morceaux. Les mixer au blender et procéder en plusieurs fois en ajoutant le pain de mie humidifié et essoré au cours du mixage. Ajouter un peu d’eau si nécessaire.

Verser la soupe de légume ainsi obtenue dans un grand saladier.

Dans un pilon, écrasez des gousses d’ail pelées en ajoutant peu à peu l’huile d’olive à la manière d’une mayonnaise. Mélanger la préparation obtenue aux légumes mixés. Gouter, saler et poivrer selon votre convenance.

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4 Commentaires

  • Répondre nadine 17 juin 2008 à 17 h 00 min

    Je crois que tu as compris que j’adore l’Espagne et les espagnols puisque mon mari, bien que né en France, est espagnol d’origine, mais bizarrement je n’ai jamais mangé de Gaspacho. Pourquoi ? j’avoue que je ne sais pas puisque j’aime tout ce qui le compose. Peut-être parce que ça se mange froid… sûrement d’ailleurs, mais depuis que j’ai goûté mon Ajo blanco, je sais que j’aime ces soupes froides. Tout ça pour dire que je vais me lancer 🙂

  • Répondre Eliz 17 juin 2008 à 23 h 44 min

    Le gaspacho est une de mes entrées fraicheur préférées de l’été!
    Ta version et acccompagnements sont superbes!

  • Répondre Nat 12 mars 2009 à 22 h 40 min

    Bonsoir,

    Juste un mot parce que ton site m’a touché, et puisque le partage nous rapproche…
    Beaucoup de choses nous rapprochent d’ailleurs, c’est rigolo: prénom, goût pour la cuisine (c’est comme ça que je suis tombée sur ton site d’ailleurs), Montpellier, la peinture … ce curieux besoin de partager ce qui sort de nos tripes pour lui donner un sens…
    Plus timide que toi que n’ose m’exposer.
    Croiser ton site, te lire, est un peu comme se croiser dans un miroir et être surpris de s’y voir.
    Ton site est magnifique, j’adore du début à la fin en passant par la musique et les souvenirs. Continue! Je suis certaine qu’il n’y a pas que moi que tu touche.

  • Répondre Nat 12 mars 2009 à 23 h 14 min

    Nat : ton petit mot me touche également.

    Partager, c’est justement croiser sur le bord de sa route des personnes comme toi, avec une sensibilité qui nous rapproche sans que nous nous connaissions pourtant.

    Je ne sais pas si « je touche », mais en tout cas j’écris sincèrement ce qui vient de moi. La timidité ou la discrétion, je connais aussi…J’essaie juste de lui échapper pour oser m’ouvrir et sortir davantage de ma coquille.

    Même prénom, même ville, mêmes goûts dis-tu ? Une jumelle ? waw ! Le bonheur ! J’espère que la vie ou le hasard nous donnera l’occasion de nous croiser ailleurs que dans un miroir !

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