Du côté du sucré...

Oreillettes, comme en Provence…

20 février 2015

J’apprends à ne pas faire grand chose…

Profiter des quelques jours qui me restent pour laisser place au vrai repos, au plaisir de me laisser porter, et pour cela, j’ai choisi de finir ma convalescence dans ma famille, à quelques heures de chez moi, abandonnant les obligations ménagères et culinaires à ma tribu…

Cette nuit, j’étais à la belle étoile, accompagnant ma petite chienne Cavalier King Charles dans l’une de ses sorties nocturnes nécessaires. Emmitouflée dans plusieurs couches de laines, je contemplais le ciel étoilé sous un froid piquant. Calme et clarté de l’air, petit moment de paix intérieure ou l’on s’autorise à découvrir un environnement pourtant familier, différemment : la lumière de la rue, l’ombre des arbres jouant avec le sol brillant de gel, le crissement de chaque pas, le hululement régulier d’une chouette, la course joyeuse de Mila entourée du halo de son souffle chaud.

La fatigue est là pourtant mais elle apporte justement une capacité d’écoute et de ressenti différent. le corps est abandonné, les sons omniprésents, l’esprit totalement détendu pour les recevoir. Un petit moment précieux…

…qui se poursuit au petit matin lorsque les ombres des arbres et le soleil  jouent encore avec nous pour peu que l’on y prête attention…

Nat-et-image

Dans quelques jours, le bureau et les ateliers reprendront leur cours, les séances de sophrologie également et mon emploi du temps sera aussi plein qu’un oeuf. Pourtant, il va falloir s’écouter cette fois, lever le pied et prendre le temps de petites parenthèses pour se retrouver. J’ai pris l’engagement d’y veiller. J’y veillerai…

Juste avant de quitter la maison pour quelques jours et parce que je peine à retrouver l’appétit depuis mon opération, je me suis remise à feuilleter plus assidument mes livres de cuisine à la recherche de ce qui pourrait bien me tenter. Salé ? Sucré ?… Difficile à dire.

Dans l’un de mes vieux ouvrages, une feuille manuscrite pliée. En l’ouvrant, je n’ai pas tout de suite compris ce que j’avais du annoter à l’époque sur un coin de table. Pas de titre, pas de phrase complètes, juste quelques ingrédients et quelques mots…

Et puis comme si je me revoyais soudain prendre note à l’époque, j’ai revu les oreillettes que je faisais lorsque j’étais jeune maman, celles que mon père adorait, celle qui croquaient sous la dent pendant plusieurs jours, celle qui laissaient des traces de sucre glace sur les doigts et les joues des gourmands…

oreillettes-sucre-glace

J’ai réalisé cette recette pour le plaisir de retrouver ce parfum, cette consistance si particulière, cette gourmandise que j’adorais, mais je n’ai pas pu y gouter… Mon corps m’a clairement fait comprendre que les fritures n’étaient pas vraiment appropriée à ma situation actuelle…Reste le plaisir de la réalisation et celui de partager, l’essence même de la cuisine au bout du compte.

Alors la voila, cette recette ancienne. Pour vous.

Pour un grand (très grand) panier d’oreillettes :

– 500 gr de farine T55

– 4 gros œufs ou 5 œufs moyens

– 1 sachet de levure chimique

– 1 pincée de sel

– Un peu de jus d’orange et de fleur d’oranger.

– 3 cuil à soupe de sucre glace bombées (facultatif si l’on préfère sucrer l’oreillette après)

La pâte se prépare à la main ou au robot. Verser la farine, la levure chimique, le sel et le sucre (si on a choisit d’en mettre) dans un plat ou dans le bol du robot. Mélanger à la main ou à petite vitesse au robot.

Ajouter ensuite les œufs fouettés puis affinez la texture en ajoutant peu à peu du jus d’orange mélangé à de l’eau de fleur d’oranger. La pâte doit se rassembler, devenir souple et non collante.

Filmez et réservez au frais 30 minutes.

Divisez ensuite la pâte en petites boules de la même dimension, de la taille d’un œuf, et là, deux solutions s’offrent à vous : un laminoir ou quatre mains…

Car il va falloir plonger des disques ou de grands rectangles de pâte bien affinés dans un bain de friture à température et la cuisson sera ultra rapide, comme l’enchainement des gestes…

Chaque petit pâton doit être finement étalé au rouleau ( ou mieux donc, au laminoir), puis encore affiné à la main en tirant délicatement sur les côtés du disque ou du rectangle obtenu, sans déchirer la pâte pour autant. C’est délicat et précis.

L’idéal est donc de réaliser ces oreillettes à deux, l’un s’occupant de la pâte, l’autre surveillant la température de l’huile (170 à 180°C) et la friture.

Les oreillettes doivent être dorées bien égouttées et de jolies bulles doivent apparaitre sur toute leur surface. Refroidies, les sucrer à l’envie et les partager…

oreillettes-en-panier

Vous m’en direz des nouvelles ! 😉

A bientôt !

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2 Commentaires

  • Répondre LadyMilonguera 21 février 2015 à 15 h 07 min

    Elles sont irrésistibles tes oreillettes.

  • Répondre mélanie 1 mars 2015 à 14 h 20 min

    MMMhhh ça a l’air très bon !!
    tiens prkoi pas un atelier oreillettes, bugnes etc ?

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