Du côté du sucré... Recettes

Cramaillotte (ou « miel » de pissenlits)…

25 avril 2020

Ils fleurissent partout au jardin, petites touches de soleil que je laisse prospérer pour les abeilles qui s’en régalent. Le pissenlit est  une plante mellifère riche en nectar et en pollen, mais pas seulement…

Les jeunes feuilles se consomment en salade et les fleurs, toutes aussi comestibles, peuvent se récolter pour préparer une recette d’origine Franc-Comtoise assez étonnante.

Je n’en n’ai pas ramassé beaucoup. L’équivalent d’un bol ce qui m’a donné environ 100 gr de fleurs avant de les débarrasser de leurs sépales (partie verte juste sous les pétales) qui apporteraient de l’amertume à la préparation. Cette étape demande une certaine patience (ou une patience certaine selon l’humeur…)

Mais avant de ne garder que les pétales, quelques précautions de cueillette : ne ramassez pas les pissenlits au bord des routes. Les gaz d’échappement comme les déjections d’animaux ne feraient pas de vos fleurs de très bons produits… Préférez les dans votre jardin ou au cœur de lieux de nature que vous connaissez, loin de cultures traitées et rincez les soigneusement dans tous les cas avant de les préparer.

Une fois vos fleurs de pissenlits prêtes, placez les dans une casserole avec de l’eau. Pour proportion, je vous propose 600 ml d’eau pour 200 gr de pissenlits (à ajuster selon le volume de vos fleurs car si vous avez la chance de pouvoir en ramasser davantage, adaptez vos pesées en fonction de ces proportions données à titre indicatif).

Ajouter deux tranches de citron et portez le tout à douce ébullition. Laissez cuire une vingtaine de minutes et laissez reposer quelques heures, à couvert.

Filtrez ensuite la préparation à travers un tamis très fin. Pressez bien le tout pour bien récupérer le jus. Pesez le et ajoutez lui son poids en sucre cristal.

J’ouvre à présent une parenthèse au sujet de cette mode qui veut réduire à tout prix la quantité de sucre dans les confitures. Le problème, c’est leur conservation. Si vous êtes un amateur gourmand et que vous les consommez  aussi vite que votre ombre et si vous ne souhaitez pas les conserver, vous pouvez réduire l’ajout de sucre. Mais si vous désirez les garder plusieurs mois, voire un an ou deux (elles peuvent se conserver plus longtemps mais leur saveur s’altère dans le temps), il n’y a pas de secret, respectez le dosage :  poids en fruits = poids en sucre. On ne rigole pas avec les intoxications alimentaires et les petites cochonneries qui se développent allègrement dans les bocaux par manque de sucre, de propreté ou de respect des températures.

Pensez à l’acidité pour éviter la cristallisation (jus de citron) et à la pectine contenue dans les pommes par exemple pour assurer la gélification de vos confitures. Cette mode de les alléger en sucre a tout prix veut qu’on saupoudre le tout d’agar-agar et lorsqu’on le dose mal, ce n’est plus une confiture que l’on obtient mais une gelée, et parfois, un pavé de gelée… Bon je suis une puriste emmerdeuse… pardonnez moi, je referme la parenthèse 😉

Mettre le jus de pissenlit et le sucre dans une casserole ou une petite bassine à confiture et ajoutez un trognon ( avec les pépins) d’une pomme non traitée et sa peau. Vous pouvez les mettre dans une mousseline ou les retirer en fin de cuisson avec une cuillère. Faire cuire cette confiture en réglant le feu, fort au début, plus doux ensuite. En principe, une confiture est cuite à 105 degrés mais un thermomètre à sucre peut vous indiquer cette température sans qu’elle soit réellement atteinte, par défaut d’homogénéité. Pour cela pensez à remuer régulièrement votre confiture pour être sûr de sa température.

Sans thermomètre vous pouvez également tester son degré de cuisson en versant une goutte de confiture dans une assiette bien froide. Si elle fige, elle est prête.

Pensez à stériliser votre ou vos bocaux pendant la préparation. Pour ma part, je les nettoie avec attention, puis je les place au four à 140 °C pendant 20 minutes avant de les laisser refroidir un peu et de verser la confiture à l’intérieur.

Je ne mets pas d’agar-agar dans la cramaillotte. Je l’aime avec une consistance « miel » et non comme une gelée. Elle est particulière, subtile et se marie très bien avec le fromage notamment.

A découvrir si vous ne connaissiez pas ! 🙂

 

Partager ce billet

Vous aimerez aussi

3 Commentaires

  • Répondre Isa 30 avril 2020 à 13 h 48 min

    Merci pour cette recette originale !
    Pour la quantité de sucre, du coup c’est la même que le poids de liquide?
    Bonne journée de confinement 😉

    • Répondre nat 1 mai 2020 à 10 h 34 min

      Oui Isa ! Même quantité. 🙂

  • Répondre Isa 30 avril 2020 à 13 h 49 min

    Désolée je viens de voir , cest écrit !

  • Répondre à nat