Humeurs

De l’assiette à l’assiette…

13 décembre 2022

J’ai tant partagé sur ce journal de bord virtuel…

De la cuisine… beaucoup…

Des émotions souvent…

Des maux aussi parfois…

Avec le temps, avec le flux permanent de nos technologies empreintes d’immédiat, d’instantanés, d’images et de consommations urgentes, peu de personnes prennent encore le temps de s’attarder sur les pages d’un livres, d’une revue, sur la lecture d’un blog ou d’un site, même si celui-ci offre des recettes de cuisine délicatement emballées dans du papier de « soi »…

J’ai passé tant d’heures à écrire ici, à tenter de poser de jolies lignes pour vous parler, vous donner envie de vous mettre aux fourneaux, partager avec vous un peu du quotidien qui inspirait la plupart de mes recettes, que j’ai beaucoup de mal à cesser totalement de nourrir cet espace qui porte tant de moi…

Et pourtant… je ne cuisine presque plus…

Moi qui ai tant vibré au moindre tressaillement de couvercle d’une marmite, adoré les parfums voluptueux des épices, nourri des levains affamés et caressé la peau souple de mes pains avec une passion proche de l’obsession bienheureuse, j’ai déserté ma cuisine il y a quelques années maintenant, plié mes tabliers, isolé mes centaines de livres sur le sujet et rangé mon appareil photo qui était pourtant devenu, à une certaine époque, un tendre ami de regard gourmand, de couleur et de passion…

Cette désertion ne s’est pas installée par hasard… Elle s’est imposée à moi comme une très longue parenthèse, une nécessité vitale après de longues années émotionnellement très (trop) difficiles.

L’énergie, le souffle créatif, cette pulsion d’idées et de désirs qui me faisait virevolter fébrilement entre les cours de cuisine que je partageais avec des passionnés,  mon travail et ma vie de femme et de mère, s’est volatilisée au fil des semaines courant décembre 2018, et j’ai mis deux longues années à me remettre doucement de cet épuisement absolu…

Comment suis-je revenue de ce no man’s land éprouvant… Sans doute en lâchant prise, en acceptant à un moment donné qu’il m’était devenu impossible d’avancer sans m’écrouler à nouveau, laisser le temps, les proches, les amis, tout ceux qui me sont chers, porter pour moi ce qu’il m’était devenu impossible de « supporter ».

Cette épreuve porte un nom sur lequel je reviendrai dans un prochain billet, car si mon parcours peut aider des personnes atteintes comme moi du syndrome de fatigue chronique  après une  grande souffrance professionnelle et personnelle, je suis prête à venir écrire ici tous les jours pour témoigner de ce qui m’a sauvée…

Si les personnes que j’aime et qui m’ont soutenue ont été – et continuent d’être- les piliers essentiels de ma reconstruction et de mon retour progressif à la vie, ma rencontre avec la terre a joué un rôle majeur dans cette lente sortie de l’enfer…

Mes derniers billets sur ce journal de bord parlent de cette rencontre. La céramique est aujourd’hui – avec l’apiculture et mes abeilles sur lesquelles je veille également avec passion-  ma source d’équilibre intérieur, de paix et de méditation…

Je ne regrette qu’une seule chose, ne pas l’avoir rencontrée plus tôt, à l’âge ou j’avais une soif de découverte et une énergie débordante. A coup sûr, j’en aurais fait mon métier, ma voie artistique, ma nourriture « terrestre », et ce chemin m’aurait sans doute évité bien des écueils…

Il n’est cependant jamais trop tard…

Avant de venir vous parler ici à nouveau du contenu des assiettes – ce qui se fera un jour sans aucun doute – je vous parlerai plus certainement des assiettes comme contenant…

Celles que je crée entre deux séries de tasses, le modelage d’un vase ou celui d’un plateau…

Si vous souhaitez découvrir plus avant cet univers et le partager pour m’aider peu à peu à faire connaitre mon travail :

Ma boutique en ligne : https://www.gkoceramique.com/boutique/

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Un grand merci à tous…

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