Un an…

Une année passée depuis la nouvelle histoire.

« Quelle histoire ? »

Ou bien … « Quelle histoire ! »…

Un peu des deux…sans doute…

Novembre 2021 m’a vue pousser la porte d’une école singulière, où, pendant six mois, un masque terreux sur la moitié du visage et un tablier trempé sur le corps, j’ai abordé une nouvelle page de ma vie, sans doute la plus épanouissante et la plus riche artistiquement parlant de toutes celles que j’ai connu.

Aujourd’hui, CAP en poche, je suis fière d’oser me présenter comme une « potière céramiste », même si j’aime associer cette compétence à l’imparfait…

Je ne parle bien évidemment pas de conjugaison mais bien de création…

Ma formation m’a portée vers un enseignement académique poussé, presque douloureux. Apprendre à créer en série, avec règle et compas, à peser la terre, à la contraindre selon des principes d’équilibre difficiles à maitriser, alors que j’aspire de plus en plus à m’affranchir des contraintes…

J’ai accepté d’être une élève attentive et sage jusqu’au passage du CAP… Après, j’ai repris le chemin de l’indocilité, celui sur lequel j’ai choisi de cheminer définitivement depuis bientôt deux ans.

Pour cela, il m’en aura fallu du temps… Le temps de comprendre, le temps d’oser poser des choix pour moi-même, le temps de grandir et d’apprendre à me débarrasser de la culpabilité à ne pas songer constamment au bien-être des autres. Écouter qui l’on est au fond. Tendre vers ce et ceux qui nous parlent et ne pas chercher à coller à un stéréotype, au « politiquement » correct, à ce qui plait à tous. Devenir soi…

La terre, je l’aime imparfaite. Unique. J’aime qu’une tasse ne ressemble pas à une autre, même dans une petite série. J’aime un objet pour ses particularités, ses fragilités, ses différences, ses défauts.

L’argile modelée ou tournée reste une source extraordinaire de méditation, de concentration et d’apaisement et je reste surprise d’avoir attendu si longtemps avant de la rencontrer…

A elle seule elle regroupe tant d’espaces d’expression. Chaque étape offre sa palette de plaisir, de surprises, de déceptions parfois. Chaque cycle est une aventure… Au tour, la terre en pain se transforme, l’eau l’assouplit, les gestes la guident, mais c’est bien elle qui commande.

Modelée, elle se soumet…

A Sauve, village Gardois dont je suis tombée amoureuse il y a quelques années, ma maison s’apprête à accueillir mon futur atelier… un pas après l’autre.

Ce long chemin n’aurait pu se faire sans ceux que j’aime, ceux qui m’ont accompagnée durant ces longs mois d’entrainement, de fatigue et de doute, ceux qui m’ont soutenue, épaulée et grâce à qui j’ai tenu bon… Je les remercie infiniment…

J’espère pouvoir reprendre très bientôt ici le fil des recettes que vous aimez, mais si vous souhaitez me suivre sur le chemin d’une nouvelle histoire, c’est à la fois ici….. et  ici…